Lecture : Le mardi sur son 31

Me voilà de retour après une fort longue absence, pleine de bonnes résolutions et d’envies littéraires. Je reviens tout juste d’un weekend passionnant, enrichissant, et humainement époustouflant, où j’ai pu côtoyer des artistes et des magiciens des mots qui ont permis de mettre du baume à mon petit cœur meurtri par la vie de tous les jours. Le silence de ces dernières semaines n’avait rien d’anodin, il représentait l’ampleur de mon manque de motivation, d’inspiration aussi, peut-être. Pourtant, des idées plein la tête, il ne me manquait qu’une petite poussée pour me remettre au travail. C’est pleine d’une ardeur nouvelle que je rentre de ces quelques jours passés à partager ma passion de l’écriture, à découvrir celle des autres, à m’extasier sur leur talent et leur façon de faire. Chacun est différent, et je sais que je trouverai moi aussi ma place.

Bref ! L’une de ces résolutions s’avère toute simple : faire revivre ce blog ! Chaque chose en son temps, les résolutions suivantes se mettront en place peu à peu, mais je suis tombée ce matin sur ce post de Cindy Van Wilder (au rire si communicatif et à la bonne humeur inébranlable). Le mardi sur son 31 est un rendez-vous hebdomadaire sur son blog, je vous en recopie la règle : « Le principe est simple : tous les mardis, vous ouvrez votre lecture du moment à la page 31 et vous choisissez une phrase qui vous semble sortir du lot (par le style, son contenu, etc) Bref, libre à vous de faire votre choix. Et c’est une bonne manière de parler de sa lecture du moment ! »

Je me lance donc cette semaine avec un premier extrait :

Alors que la horde calait enfin ses rangs, à petits pas nerveux, géométriquement, que les casques lourds intégraux, d’acier ou de bois, avaient été fixés sur les têtes de ceux qui avaient la charpente pour les supporter sans fléchir, Caracole eut alors un geste inouï : il sortit du Pack.
Cependant, le roman que je lis actuellement n’a rien d’ordinaire. Il regorge d’originalités en tous genres, et l’une d’elle est le fait que ses pages sont numérotées par ordre décroissant. J’ai donc dû compter les pages pour en trouver la 31ème en partant du début, mais si je veux faire honneur à ce challenge, je vais donc vous livrer la « vraie » page 31 également. Ce roman étant un roman « chorale », c’est un autre personnage qui narre le récit à cet instant… enfin, vous l’auriez deviné de vous-même !
Donc je secoue les frérots, je sais qu’ils adorent ça, les chevents, et les voilà que ni une ni deux, sans même s’enfiler une botte, à la sauvage, ils les coursent et la harde qui calte au galop, les Dubka qui calment le jeu, approchent en douce, les chevents reculent encore, une longueur, ils croient y être mais non, les autres retrottent, comme ça jusqu’à perpète-l’horizon !
Je ne sais même pas de quoi parle ce dernier extrait, étant donné que j’ai débuté le livre Dimanche, mais ces quelques mots sont tout bonnement incroyables. Pour finir, je vais tricher un peu et vous citer simplement la phrase sur laquelle je suis tombée en entrouvrant le livre, celle qui a provoqué chez moi un coup de cœur instantané  :
Nous sommes faits de l’étoffe dont sont tissés les vents.
Il y a, dans ces quelques mots, une telle poésie et un côté si intriguant que je n’ai pu m’empêcher de jeter mon dévolu sur ce roman, dont les mérites venaient de m’être vantés chaudement par Elikya. Peut-être que je vous en dirais plus, une fois le roman terminé 😉 Bien sûr, pour finir après tout cela, il serait de bon ton de vous donner le titre de ce petit bijou que beaucoup d’entre vous connaissent peut-être déjà :
La Horde du Contrevent
Alain Damasio

Et je vous dis à très vite pour plein d’autres nouvelles ! 😉

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