Après le dépoussiérage annoncé, et en attendant de pouvoir faire peau neuve sur ce site, je me suis rendue compte qu’il était surtout l’heure d’un bilan. Remettre les pendules à l’heure, en somme, à l’aube d’une nouvelle page tournée vers ce rêve que je touche aujourd’hui du doigt.
Je vous avais annoncé de nombreux bouleversements, égrenés un à un sur ma page Facebook (et rajoutés discrètement par ici, tout de même). Après des mois de silence, d’attente, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent peu à peu pour mener à non pas une, ni même deux, mais trois parutions, à venir début 2015. Une année passée en sous-marin, à corriger, à soumettre, à attendre, (im)patiente, que le couperet tombe, à recorriger, croiser les doigts, souffler, sauter de joie et mourir de devoir contenir toutes ces nouvelles encore un peu plus longtemps. EN-FIN, voici venu l’occasion de vous présenter mes trois prochaines publications : Dans les bras d’Orion, Le Cygne et l’Albatros et Les Mots d’Eden dans un premier tome !
Tout d’abord, Dans les bras d’Orion signifie beaucoup pour moi, car il s’agit là de la toute première nouvelle ayant été acceptée par une maison d’édition, chez Voy’El pour être plus précise. Mon premier « oui », un « oui » sans équivoque, dont l’annonce m’avait bouleversée à l’époque (je sais, j’ai l’émotion facile, mais tout même… leur accord n’était clairement pas en demi-teinte !). Ma première nouvelle officiellement publiée, choisie par un (d’) autre(s) que moi. Enfin, l’anthologie « A Voile et A Vapeur », dont je partage le sommaire avec neuf autres auteurs, s’apprête à prendre son envol et paraîtra bientôt. Je vous laisse en découvrir la couverture !
Mais le plaisir de travailler avec les éditions Voy’El ne s’est pas arrêté là, concrétisant un autre de mes espoirs. L’année dernière, j’apprenais que Cécile Duquenne, en collaboration avec A.S. Bora, allait diriger une anthologie sur le thème du « Bestiaire Asiatique ». Cet appel à texte me faisait déjà de œil depuis un moment, mais l’idée de pouvoir travailler avec Cécile m’a fait bondir ! Pour ceux d’entre vous qui ne la connaîtriez pas encore (malheureux !), Cécile Duquenne est l’auteur (entre autre !) de la trilogie des Nécrophiles Anonymes, dont le premier tome fut l’un de mes énormes coups de cœur de l’année 2012. J’avais eu quelques fois l’occasion de discuter avec Cécile depuis (la magie des réseaux sociaux et d’internet !). Quelle ne fut pas ma joie lorsque ma nouvelle Le cygne et l’albatros fut retenue pour le sommaire de cette anthologie, qui allait devenir De la corne du Kirin aux ailes du Fenghuang !
Toutes ces nouvelles, acceptées pourtant au fil des mois, se retrouvent à paraître coup sur coup… accompagnées d’un morceau de maître ! Pour la petite histoire, je découvris, fin 2013, l’appel des éditions Milady (l’une des branches de Bragelonne), qui recherchait alors des histoires d’amour, de romance… même celles qui sortaient un peu des sentiers battus. Pendant longtemps, j’avais espéré donner aux Mots d’Eden leur envol, mais jamais je n’aurais cru qu’une maison d’édition (surtout de cette ampleur) accepterait de publier les pérégrinations et les états d’âme d’un adolescent homosexuel. N’allez pas croire que l’histoire d’Eden me semble trop marginale : c’est même tout le contraire. Jamais l’un de mes romans ne m’a touchée d’aussi près. Pour tout un tas de raisons (que de nombreux auteurs partagent, à n’en pas douter), le personnage d’Eden m’a marquée d’une façon personnelle, intime, et narrer son histoire m’a toujours beaucoup coûté… tout autant qu’elle m’a apporté un plaisir incommensurable ! Le jour où j’ai reçu le message de la personne qui deviendrait mon éditrice (que je salue d’ailleurs bien bas, car je ne saurais jamais exprimer assez combien son travail – et celui de tous ceux qui m’ont aidée à peaufiner Eden – m’a touchée, émue, et sans qui Eden serait sans doute resté pour toujours dans son cocon)… Le jour où j’ai reçu son message, donc, l’un de mes rêves s’est réalisé. En quelques mots, on m’offrait l’opportunité de concrétiser cet espoir un peu fou, celui de pouvoir publier un jour mon premier roman.
Pour la petite anecdote, j’ai mis un certain temps avant de pouvoir décrypter le contenu de son message, tant j’étais submergée par l’émotion, puis surtout pour comprendre que Milady acceptait mon roman, Les mots d’Eden… car j’attendais sa réponse pour un autre de mes romans, soumis il y a bien plus longtemps. J’ai repensé alors à une phrase d’Estelle Faye (auteur de Porcelaine et Un éclat de givre), qui mentionnait que son premier roman avait été publié en second… Les mystères de l’édition et des plannings éditoriaux 🙂
Bref ! Il est grand temps, après toutes ces élucubrations sentimentales, de vous demander ce que vous pensez du superbe travail réalisé pour la couverture de Vers toi, le premier tome des Mots d’Eden ?
* * *
L’excitation, l’émotion sans borne de tant de nouvelles, restent cependant teintées d’une amère constatation ! Depuis un an, j’ai abandonné le second tome des Mots d’Eden, entamé durant le NaNoWriMo 2013. Pire, je n’ai avancé aucun de mes projets depuis Avril.
Toutefois, en sortant enfin la tête de sous le monceau de travail sous lequel je m’étais enfoui, je retrouve enfin ce vide en moi, qui quémande d’être comblé : ce besoin impérieux et viscéral de créer. Quel bonheur ! Loin de moi l’envie de laisser cette longue absence ternir cette étincelle.
Et pour la peine, je vous laisse avec de petits extraits de deux des chansons qui m’accompagnent dans l’écriture de ce second tome. (Si vous saviez combien les paroles de chacune collent à ce nouvel opus !). Je pense vous concocter une petite playlist afin de partager avec vous l’ambiance musicale parfois si liée à mes histoires 🙂
How quick the sun can drop away
And now my bitter hands cradle broken glass of what was everything
All the pictures have all been washed in black, tattooed everything…
Talking to myself in public, dodging glances on the train
And I know, I know they’ve all been talking about me (…)
Out of all the hours thinking
Somehow I’ve lost my mind