Chose promise, chose due ! Je reviens vous parler un peu, pour partager avec vous un immense plaisir. Vous aviez peut-être déjà vue cette annonce sur ma page Facebook, il y a quelques temps, mais je voulais graver les choses ici de manière plus définitive.
Il y a bientôt deux ans, presque jour pour jour d’ailleurs, paraissaient « Les Mots d’Eden », mon premier roman. Il rejoignait alors la collection Emma, chez Milady, pour débuter une belle aventure en version numérique et en impression à la demande. Cette parution m’ouvrit également la porte d’un monde insoupçonné, où je n’aurais jamais cru avoir autant ma place. Vous savez, j’écris depuis toujours ; enfant j’avais une préférence pour les poèmes, puis adolescente pour les nouvelles, avant d’oser me pencher sur des récits plus longs, parfois interminables, au fil des années passées.
Malgré le talent qu’on m’attribuait, malgré le plaisir que prenaient les autres à me lire, à partager parfois même ces histoires à quatre mains qui m’obnubilaient nuit et jour, je ne me sentais pas à la hauteur d’un roman, encore moins d’oser le soumettre à un éditeur. Je prenais plaisir à travers ces mots, au fil de ces récits qui prenaient vie chaque jour, comme un canevas sans fin que je venais agrémenter chaque heure, rajoutant une ligne, un paragraphe, instillant la vie à ces personnages de papier.
Puis, pendant mes pérégrinations virtuelles, j’ai rencontré une communauté à laquelle je me suis présentée sous une identité qui m’était chère, qui me correspondait alors. Un masque qui n’en était plus un, puisqu’il permettait au contraire de révéler une part de moi jusque-là enfouie. Et grâce à ces traits, ces mots, sont nés ceux d’Eden. Grâce à cette réalité virtuelle, exploitée chaque instant, j’ai pu lui faire vivre à loisir sa propre existence. Une vie qui a pris tant de place en moi, dans mon esprit, que la narrer s’est imposé comme une évidence.
D’abord l’objet de quelques pages, j’ai décidé de développer ce « journal d’Eden » pour lui donner la place qu’il méritait. Ainsi est né le roman dans son ensemble, puis quelques temps plus tard, sa suite. Pour certains auteurs, il est de ces personnages qui possèdent une consistance, une substance, un destin aussi tangible que tout être humain. Et ce fut le cas d’Eden, pour moi.
En 2015, je ne pouvais imaginer que la parution du premier tome m’entraînerait dans une telle aventure. Elle marqua le début d’une collaboration précieuse avec mon éditrice, l’aube d’une vie d’écrivain parsemée d’embûches et de grandes révélations, et l’ébauche d’un voyage fascinant.
En 2017, Eden n’a visiblement pas terminé de conter son histoire. Il rejoint aujourd’hui les rangs de Milady Romance, en version poche. Celle-ci réunira les deux tomes dans une intégrale, dont la couverture fantastique m’a coupé le souffle la première fois que je l’ai vue, et toute les suivantes. L’intensité de ce regard correspond tant à mon petit Eden. 🙂
D’ailleurs, cette sortie m’offre à moi aussi un cadeau des plus inestimables : voir mon éditrice parler de l’histoire d’Eden à sa façon, et surtout, me rendre compte qu’il a trouvé sa place « dans un coin de son cœur », comme elle le dit si bien. Car c’est bien là mon but le plus grand, qu’Eden prenne vie grâce à chacun de vous, que vous portiez chacun une part de lui. Je partage « le mot de l’éditeur » avec vous :
Eden est un jeune gay en plein questionnement sur sa sexualité et sur l’homophobie du monde qui l’entoure. C’est donc une histoire de coming-out, racontée avec une telle délicatesse et un tel réalisme que je suis sûre qu’elle parlera à beaucoup de personnes s’intéressant à ce sujet.
Mais je suis convaincue également qu’on n’a pas besoin d’être gay, habitué de romances M/M ou même simplement sensibilisé à la cause pour venir à ce roman. Parce que Les Mots d’Eden, c’est avant tout l’histoire d’un garçon qui bascule de l’adolescence à l’âge adulte. L’histoire d’un garçon qui a des désirs, des envies, des peurs. Qui cherche la frontière entre l’amitié et l’amour. Qui aimerait croire que le « grand amour » existe. Et cette histoire-là, elle est universelle, elle nous concerne tous.
Il ne tient qu’à nous de considérer les romans LGBT pour ce qu ils sont : les histoires d’hommes et de femmes, tout simplement. Et celle-ci en particulier, portée par une plume magnifique, a tout pour vous séduire. En ce qui me concerne, je garde Eden dans un coin de mon coeur depuis ma première rencontre avec lui. À vous de le découvrir !
Je n’ai désormais qu’une hâte, vous voir découvrir ou redécouvrir l’histoire d’Eden, vous croiser à nouveau cette année pour en discuter avec vous, et continuer d’avancer sur le chemin sinueux et fascinant de cette vie de mots, d’histoires, de belles rencontres. Laisser enfin l’aube céder la place au jour. À très bientôt pour cette sortie !